Aujourd’hui, nous vous proposons une petite balade… un peu longue. Mais puisque nous allons parler d’équipements sportifs, munissez-vous d’un vélo et de votre maillot de bain : on vous emmène à la plage !
Nous sommes ici au cœur de la plaine sportive qui concentre ici de nombreux équipements sportifs municipaux : l’immanquable stade Vélodrome bien sûr, le plus discret stade Delort, le Palais des Sports, mais aussi le nouveau Palais de la Glisse, plus au Nord.
Le Palais des Sports
Cette structure métallique jaune, franchement connotée années 80, marque justement l’entrée du Palais des Sports de Marseille. Conçu par l’architecte Jean-Jacques Letellier, il a été inauguré en 1988, presque 50 ans après les premières décisions municipales qui préparaient sa construction. Selon les configurations, il peut accueillir de 4.200 à 7.200 spectateurs. De nombreuses manifestations se déroulent ici, notamment l’Open 13 de tennis, une grande compétition internationale qui se déroule chaque année en février, où se retrouvent les têtes d’affiche du moment. Le bâtiment est adapté pour accueillir tous types de manifestations sportives : moto cross, tennis, boxe, gymnastique, handball, judo, danse, pétanque bien sûr… mais on y organise aussi des salons événementiels.
Le palais a été hôte du club de handball de l’OM Vitrolles, qui a disparu en 1996. Depuis cette date, le palais n’a pas de club résident.
La mairie envisagerait de redonner un coup de jeune au Palais des Sports. Il faut dire qu’avec le nouveau stade Vélodrome tout proche, les lieux paraissent désuets. Les services offerts aux spectateurs sont très limités, même pas de parking. On a envisagé la transformation du lieu en véritable Arena de 15.000 places. Mais pour le moment, aucun appel d’offres n’a été publié à ce sujet.
Le stade Pierre Delort
Qui l’eût cru ! Voilà un stade marseillais privé de football ! En effet, les dimensions du terrain, 105 x 63 m, ne sont pas aux normes de la Fédération Française de Football, à… 5 mètres près ! Les matches de haut niveau ne peuvent donc pas se dérouler ici. Mais le grand frère, le Stade Vélodrome, n’est pas loin…
Restructuré en 2015 en même temps que son grand frère, le stade accueille néanmoins de nombreuses compétitions sportives. Les tribunes peuvent recevoir 5.000 spectateurs, et jusqu’à 15.000 selon les besoins. Les matches de rugby de niveau Pro D2 peuvent s’y dérouler. L’objectif de la mairie est même d’y installer un club de rugby résident.
Une piste d’athlétisme entoure le carré de pelouse naturelle. Il s’agit d’ailleurs du seul stade de Marseille où on peut accueillir des compétitions d’athlétisme d’envergure nationale et internationale.
Pour l’anecdote, notez que le stade Delort couvre une grande partie de la plus grande station d’épuration au monde.
Le Stade Orange-Vélodrome
Inutile de présenter le Stade Vélodrome ! Cette enceinte colossale peut abriter jusqu’à 67.000 spectateurs les grands soirs, ce qui en fait le deuxième stade en termes de capacité d’accueil, derrière le Stade de France à Saint-Denis.
Il a été récemment agrandi pour accueillir les matches de la compétition de l’Euro 2016.
Tous les aménagements autour du stade, dont certains sont encore en cours, ont été décidés conjointement aux travaux de transformation du stade. Les bâtiments de logements sur votre droite vous séparent du Parc Chanot.
Si vous voulez découvrir toute l’histoire du mythique stade Vélodrome, nous vous invitons à parcourir cet article détaillé !
Nous voici devant l’escalier monumental qui a été construit dans le cadre de la dernière campagne de travaux d’agrandissement du Vélodrome. À droite, vous verrez la boutique officielle de l’OM qui s’étale sur 1.000 m², et qui a rouvert le 9 janvier 2016.
Le club a aussi pour projet d’ouvrir un musée dédié à son histoire, au-dessus de la boutique. Une surface de 800 m² lui est d’ailleurs destiné dans l’enceinte du stade. C’est l’ancien footballeur marseillais Basile Boli, aujourd’hui ambassadeur du club, qui est en charge du projet. Trophées, anciens maillots, vidéos et archives de journaux : la glorieuse histoire de l’OM sera bientôt fièrement exposée ! Son ouverture est prévue l’année prochaine.
La mairie envisage de créer un « boulevard des Olympiens », sur le boulevard Michelet. Ce « hall of fame » dédié aux joueurs du club légendaire pourrait prendre place sur les trottoirs du boulevard, un peu à la manière d’Hollywood. Mais ce projet ne semble plus d’actualité aujourd’hui.
Le sentier de l’Huveaune
L’Huveaune est un petit fleuve côtier qui prend sa source dans le massif de la Sainte-Baume, près de la commune de Saint-Zacharie, et qui se jette dans la mer à Marseille.
Si vous vous attendez à un charmant ruisseau, vous risquez d’être déçu. En effet cette partie-là est souvent à sec, et la végétation sauvage laisse dubitatif. Rassurez-vous, plus loin dans la promenade, l’Huveaune reprend une forme plus romantique et la balade aménagée sera d’autant plus agréable !
En longeant l’Huveaune, vous contournerez le complexe sportif municipal René Magnac. Il s’agit du plus grand ensemble de Marseille : 17 courts de tennis éclairés dont 4 couverts, une piscine avec un bassin de 25 mètres sur 6 couloirs d’eau, une salle de fitness et une salle dédiée à la découverte des sports pour les enfants de 6 à 14 ans. Aucun intérêt architectural ou paysager, mais si vous voulez faire une pause pendant votre balade, sachez qu’un restaurant-snack vous accueille ici tous les jours, toute la journée.
L’École Nationale Supérieure de Danse de Marseille
Voici un petit havre de paix au cœur d’une grande zone résidentielle très dense, le quartier Saint-Giniez. Peu connu, c’est un vaste espace constitué de grandes étendues de pelouse et de bosquets naturels. La plupart des gens qu’on croise ici sont des riverains des résidences aux alentours.
Située dans le parc Henri Fabre se dresse depuis 1992 l’École Nationale Supérieure de Danse de Marseille. Le bâtiment est signé Roland Simounet, architecte français à qui on doit aussi l’école d’architecture de Grenoble et le musée d’art moderne de Villeneuve-d’Ascq. Le bâtiment abrite aussi le Ballet National de Marseille.
Il offre une surface utile de plus de 5.000 m² dédiés à la danse, avec 7 studios parquetés de 144 m² chacun. Pour le ballet national, un studio de répétitions de 220 m² d’un côté et un grand studio de 380 m² de l’autre peuvent être fusionnés en un vaste espace qui, avec le gradin rétractable de 300 place, transforme le tout en une vraie salle de spectacle.
L’architecte a utilisé un vocabulaire simple pour définir l’enveloppe de son bâtiment, avec un soin tout particulier à la promenade et à la lumière, comme il l’explique :
Le parcours vivant, actif, faisant alterner passages abrités et espaces lumineux, mène au cœur de l’édifice. Volumes apaisants des studios de l’École, d’une géométrie simple, baignés d’un jour diffus. Vastes nefs des grands studios, clos de hauts murs et rayonnants de lumière. Au dehors, dans un grand travelling, réapparaît l’édifice, solaire, déployant ses volumes fortement structurés, équilibré par le mur de scène érigé, en forme de signal. Mouvement, rythme,harmonie, formes, justes réponses pour ce lieu voué à la Danse.
De l’autre côté de l’école de danse, impossible de ne pas mentionner les terrains de pétanque qui y sont aménagés. Très prisés des riverains, toujours nombreux toute l’année, les terrains servent aussi occasionnellement aux compétitions officielles, comme le Mondial La Marseillaise.
Le Parc Borély et son lac
Le parc Borély est un des jardins marseillais les plus fréquentés. Il doit son nom à la bastide du XVIIIème siècle qui se dresse là, qui accueille aujourd’hui le Musée des Arts Décoratifs et de la Mode. Le parc en lui-même, couvrant une surface de 17 ha, est un exemple typique de jardin « à la française », très symétrique avec ses bassins d’eau et ses parterre de fleurs, et un parc paysager du XIXème siècle.
Le parc est très prisé des joggeurs, qui apprécient particulièrement ici l’ombre des arbres et l’absence de voitures. Il y a d’ailleurs, à l’entrée principale du parc sur la gauche, une zone en plein air pour l’entretien musculaire.
Il faudrait toute une après-midi pour découvrir dans le détail chaque recoin du parc et de la bastide. Mais puisqu’il s’agit d’une balade sur le thème des équipements sportifs, nous vous invitons à rejoindre le lac au centre de la petite forêt, où vos enfants pourront faire du pédalo entre les cygnes et les canards. Les embarcations existent depuis la création du parc ! Même Marcel Pagnol, quand il était enfant, venait se détendre ici. L’embarcadère lui-même est magnifique, tout en bois et abrité du soleil.
L’hippodrome Borély et le golf
Bien sûr quand on rentre dans le parc Borély, on ne peut pas manquer l’hippodrome qui le sépare des plages.
Cet hippodrome date de 1860, à l’époque où les Marseillais découvrent le rivage de la corniche et où s’installent les nombreuses bastides qui font la renommée des quartiers Sud. La première course s’y déroule le 4 novembre 1860, à l’époque où le terrain faisait encore partie intégrante du parc Borély.
Le 5 juillet 1903, l’hippodrome délaisse sa vocation initiale pour quelques jours. En effet, Marseille est ville-étape du tout premier Tour de France. Mais pour des raisons de sécurité, les rues de Marseille étant couvertes de pavés et de rails, les organisateurs décident que l’arrivée et le départ se tiendront dans le quartier de Saint-Antoine, à 13 km au Nord du centre-ville. Pour ne pas gâcher la fête, les coureurs défileront tout de même à Marseille-même, et plus précisément dans l’anneau de l’hippodrome Borély, acclamés par 5.000 spectateurs.
Une grande campagne de modernisation de l’hippodrome se déroule en 1999 sous la direction de l’agence de l’architecte Alain Amédéo, devenue depuis l’agence Tangram. Tous les aménagements du public ont été transformés et reconstruits. L’hippodrome peut aujourd’hui accueillir 4.000 personnes, dont 1.200 personnes dans les tribunes couvertes.
Aujourd’hui encore, il s’y déroule entre une et deux courses par semaine. Mais il existe aussi à Marseille un autre hippodrome, dans le quartier Pont-de-Vivaux, dont les aménagements plus récents en font un endroit plus adapté à l’organisation de courses hippiques. Néanmoins, seul l’hippodrome Borély organise des courses d’obstacles.
Lorsqu’il n’y a pas de courses hippiques, le centre de l’hippodrome est transformé en practice de golf. Le site est remarquable, avec vue sur la mer, le parc Borély, et le massif de Marseilleveyre au loin. Il s’agit d’un parcours urbain, compact et très technique, qui s’étend sur 7,5 hectares. Il offre un parcours de 9 trous sur 1.185 mètres.
Les plages du Prado
Finissons notre balade en longeant un petit bout des plages du Prado, qui s’étendent sur 3,5 kilomètres en face des îles du Frioul. Vous voici à l’escale Borély, un lieu où se concentrent de nombreux restaurants et cafés.
Le parc balnéaire du Prado s’étend sur 26 hectares, et offre de nombreux aménagements pour les sportifs. Beach volley, bowl de skating, rochers d’escalade pour les plus jeunes… En plus des plages, il offre 5 hectares de pelouse et d’espaces boisés.
Le bout de la plage, vers le sud, est réservé pour les sports nautiques. Au Nord de la plage se tient l’école de voile de Marseille. On imagine que c’est ici que se tiendraient les épreuves de voile si Paris était retenue pour organiser les jeux olympiques de 2024.
Le bowl des plages et l’aire de rochers d’escalade
En arrivant sur le skatepark, vous avez peut-être aperçu, quelques mètres avant, une petite aire de rochers d’escalade. Elle a été créée en novembre 2012, et comporte trois blocs de différents niveaux pour initier les enfants à partir de 8 ans. Plusieurs vois d’escalades sont aménagées, chacune matérialisée par une couleur de prises. La plus haute monte à 3 mètres. L’équipe en charge de la réalisation de ces blocs a cherché à obtenir une imitation la plus fidèle possible des calanques. Bien sûr, on est loin des falaises vertigineuses qui s’étendent de Marseille à Cassis, mais il faut reconnaître que le résultat est convaincant.
Quant au bowl, il a été inauguré le 13 juillet 1991, suivant une décision de la ville de Marseille de doter les plages d’équipements sportifs. Il a été conçu par Jean-Pierre Colinet, un architecte étudiant alors à Marseille et passionné de skateboard, qui était déjà à l’origine du bowl de Valmente. Aucun fabricant de skatepark n’étant capable de construire le projet de l’architecte, c’est une entreprise de paysagisme qui a répondu à l’appel d’offres.
Ce skatepark est très réputé en France et à l’international, avec sa piste de débutant, mais surtout son gros bowl en trèfle avec verticale, avec une partie plus flow avec spine plus une zone d’élan. L’idée est celle d’une coque de bateau, chaque coque représentant une vague sans fin. La plus grosse faisant 2,70 m de profondeur.
Pendant la quinzaine d’années qui a suivi son inauguration, le bowl a été la référence mondiale. Beaucoup de skateparks Américains et Australiens sont inspirés des bowls du Prado. Mais aujourd’hui, faute d’entretien, l’équipement est vétuste. La mairie envisagerait de le rénover en profondeur pour le printemps 2017.